Sanseverino en concert pour les 5 ans d’Abricoop

Dans les coopératives d’habitant.e.s on aime bien faire la fête…. Et beaucoup de choses y sont prétexte.

Nous n’avons donc pas eu peur de relever le challenge ce week-end du 20 au 22 septembre pour fêter les 5 ans du dépôt des statuts de notre coopérative.

Sanseverino nous a régalé de deux concerts privés le vendredi et le dimanche. Il nous a chanté le répertoire de François Béranger, chansons écrites dans les années 60-70 et tellement d’actualités ! Avec humour et des sons de guitare il a emporté les privilégiés qui assistaient au concert.

D’autant plus que la première partie assurée par la chanteuse Fanny Roz, à la Harpe, nous avait déjà emportés avec ses textes et mélodies, tantôt légers, tantôt plus grave et parfois très drôles.

Dessin de Christophe Amans
Concert Privé Fanny Roz et sa harpe

Merci aussi à Christophe Amans pour ces chouettes dessins et à toutes celles et ceux qui nous ont gâtés de leur présence !

Concert privé de Sanseverino à Abricoop – Dessins de Christophe Amans
Concert Privé Fanny Roz et sa harpe

Concert privé de Sanseverino pour les 5 ans d’Abricoop

Concert privé de Sanseverino pour les 5 ans d’Abricoop
Sanseverino
Repas partagé avec Sanseverino

Rencontres inter-projets 23 septembre 2018

Les sociétaires toulousains d’Hab-Fab et Abricoop, première coopérative d’habitants en Occitanie,  ont accueillis plus de 50 participants lors d’une journée d’échange entre groupes et personnes intéressées par l’habitat participatif.

Les groupes présents

Et toujours pour découvrir les autres projets de la Région, les cartes d’HabFab

Des tables rondes autour du thème du partage ont ensuite été auto-animées par les participant.e.s. Merci à Cécile, Stefan, Gilles et tous.tes. les autres pour les comptes-rendus de ces riches échanges.

 

Partage des temps de vie : Repas, jardinage, fêtes, convivialité au menu

Les participants ont échangé autour de l’organisation de temps festifs et de leur ouverture à l’intérieur de l’habitat mais aussi à extérieure de celui-ci : voisinage, quartier. Ils se sont questionnés sur la question du partage de  tâches « ingrates » entre les différents participants de l’habitat (nettoyage parties communes, gestion de l’arrosage en cas d’absence…) ;

Les limites du partage : Et moi dans tout ça ? :

Champ apparu comme très vaste à parcourir.
Un questionnement important est apparu sur la création d’un cadre réglant le partage. Celui pouvant émaner de la charte présidant à l’habitat participatif mais devant avoir la possibilité d’être évolutif, dynamique et relié au fonctionnement de l’habitat.
Les champs du partage ont été aussi évoqués : les limites pouvant s’étendre et varier selon le champ concerné : partage des moments, des lieux, de l’espace, des prises de décisions…
Une limite exposée était celle de la sécurité et du rapport à un règlement intérieur permettant de cadrer cette dimension.
Un questionnement a été posé dans le rapport à l’extérieur : la dimension du partage varie-t-elle dans l’interaction avec l’extérieur (dans le rapport à la ville, au quartier, au voisinage…). Cette dimension est directement liée au cadre du projet général du projet.

 

 

Un ensemble de remarques a été exposé sur la question de la gestion du relationnel :

  • La question du temps et de l’espace de parole (dans l’idée de la place de chacun dans les instances gérant l’habitat et la place faîte à ces questions) ;
  • L’expression individuelle et l’usage du « Je » (dans l’idée de l’expression individuelle de ces besoins) ;
  • L’importance de l’expression des représentations individuelles des habitants sur la notion de partage (c’est à dire que soit exprimé ce que chacun met derrière cette notion et ces limites propres) ;
  • Des postures d’attention à l’autre, de bienveillances (« prendre soin des uns et des autres ») sont à favoriser ;
  • Une vigilance est à développer sur l’équilibre entre le collectif et l’individuel (que l’un ne prenne pas le pas sur l’autre et réciproquement) ;
  • La question de comment et où se former à la question de la gestion relationnelle.

Partage de services : Au printemps ça monte des placards, l’été ça arrose !

Les participants ont échangé autour des notions de confiance et règles.
Un ensemble de services a été cité comme propice à faire l’objet d’une mutualisation :

  • Achats groupés : aller chercher les paniers, aller acheter directement à la ferme et proposer aux voisins.
  • Gestion des absences : arrosage, gestion des animaux domestiques ;
  • Services de petit bricolage ;
  • Baby-sitting ;
  • Les enfants : les laisser à la surveillance des voisins, organiser un pédibus ou du covoiturage pour les déposer à l’école, à l’arrêt du car ou aux activités extrascolaires, etc.
  • Prestations groupées (par ex. coiffeur) ;
  • Réception des colis.

Certain.e.s participant.e.s  vivant déjà en collectif ont du réfléchir pour trouver tous ces exemples qui sont entrés dans le quotidien, au point qu’on ne réalise plus qu’on rend service, tant cela semble naturel.

Partage de la propriété et du capital : Là on est dans le dur !

On s’est d’abord interrogé sur quels accompagnateurs et pour quoi ?

  • Architectes, promoteurs
  • Banquiers,juristes
  • Accompagnateurs juridique, financier, de groupe (Hab-fab en Occitanie)

Il n’y a pas encore d’interlocuteur officiel de l’habitat participatif, et il y a peu de professionnels vraiment à la page (demander au sein du réseau pour avoir un bon notaire, un bon comptable, etc.)

Nous avons distingué la forme « coopérative d’habitants » où la propriété est collective, les coopérateurs détiennent des parts et non des logements,et la propriété sous forme d’accession, ou classique.

La première question à se poser est : comment percevons-nous le logement ? Est-ce que le droit d’habiter est supérieur ou inférieur au droit de propriété ?
De là découle le partage du capital.
En coopérative, le logement est retiré du marché, les parts sociales sont revendues au prix d’achat. Sinon le logement est revendu au prix du marché, plus-value etc.

En coopérative le droit d’habiter n’est pas héritable, on hérite de parts sociales et si on veut habiter le logement du défunt il faut être coopté par le reste du groupe.
En coopérative pour avoir une mixité sociale, il faut une solidarité entre ceux qui ont de l’apport et/ou un bon salaire, et ceux qui n’en ont pas. (statuts et charte sont importants pour ancrer ces valeurs et fixer les limites de la solidarité financière).
Chaque coopérateur a une voix , quel que soit le nombre de parts sociales détenues. Toutefois, on s’efforce de prendre des décisions au consensus ou au consentement.
Il est possible de rejoindre la réunion juridique et financière mensuelle (par téléphone, le 1er lundi de chaque mois) de Habicoop qui ne concerne que les coopératives d’habitants.

Un questionnement important est apparu sur l’accompagnement des collectifs sur cette dimension du projet en particulier sur les aspects techniques, relationnels et dans le rapport à l’institution ;

Un autre est apparu sur la participation individuelle au capital : Comment gérer le remplacement d’un associé ; Quelles dispositions statuaires le permettent ?

Un autre sur la question de la gouvernance et son lien à l’apport de capitaux individuels. Cette dimension connaît des variations selon les projets et leur statut juridique (d’un fonctionnement avec 1 personne = 1 vote jusqu’à la recherche de compromis voire de consensus) ; c’est lié à la péréquation entre le revenu, le capital de départ (investi dans le projet) et la participation
individuelle.

Toutes ces dimensions peuvent varier en fonction du projet et doivent être adaptées aux objectifs poursuivis par le collectif.

Un autre questionnement a été évoqué sur la disponibilité des ressources concernant cette question : où les trouver ?
Il est organisé des réunions sur le sujet par Habicoop, dont le site est une ressource pour ceux et celles qui veulent se lancer en coopérative !

Partage au fil du projet : Pas besoin d’habiter encore ensemble !

Sur cet item, les participants ont échangé autour les notions suivantes :

  • Un partage sur les idées, les valeurs en particulier celles de tolérance et de solidarité ;
  • Un rapport au donner/recevoir ;
  • La question de l’écoute (dans le sens de la capacité d’écoute des participants entre eux et dans le projet) ;
  • Les réunions sur le projet sont importantes mais il doit d’exister d’autres activités collectives pour créer un lien entre les participants ;
  • Un lien au territoire peut être créé ;
  • Prendre le temps de partager entre les membres du projet ;
  • La question « d’être soi » et de construire des outils pour se connaître (individuellement et collectivement) ;
  • La dimension de l’empathie à développer entre les membres du projet ;
  • La création de liens inter-générationnels ;
  • La création de critères (définissant le projet) reprenant les aspirations individuelles pour en créer des communes ;
  • La création d’une charte permettant une gestion du quotidien et des modalités de prises de décisions ;
  • Le montage juridique et son rapport à la représentation du projet à l’extérieur et auprès des bailleurs sociaux.

Partage d’expérience : Faire réseau

Nous nous sommes interrogés sur ce que nous attendions du réseau :

  • Accéder à des ressources et informations, acquérir des compétences ;
  • Partager les expériences ;
  • Faciliter les partenariats- augmenter la capacité de l’expression citoyenne ;
  • Faire du lobbying afin d’améliorer les conditions ;
  • Essaimer ;
  • Faire connaître son projet et recruter d’autres personnes

Pour faire fonctionner un réseau, il faut

  • Des personnes concernées : nous sommes nombreux ;
  • Des réponses aux demandes et attentes des participants ;
  • Des connexions : journée inter-projet, plate-forme sociétaires Hab-Fab et … à inventer ;
  • Des engagements et apport (sans apports et engagements, pas de réseau)

C’est à chacun.e de s’interroger sur ce qu’i.elle peut faire pour le réseau ?

 

Journées portes ouvertes – Mai 2018

Le 26 mai, à l’occasion d’une journée où le vent d’autan était justement tonitruant, l’îlot d’habitat participatif Aux 4 vents a ouvert les portes de ses espaces partagés à presque 200 visiteurs. Des visites guidées, différents ateliers (initiation au compost, au yoga…), différents espaces (jeux, contes pour petits et grands…) et des petits plats faits maison leur étaient proposés tout au long de la journée.

Cette journée Portes Ouvertes s’inscrivait parmi les 150 événements du mois des portes ouvertes européennes de l’habitat participatif et est porté en France par la Coordin’action des associations de l’habitat participatif, depuis 5 ans.

Inauguration de l’habitat participatif 4 vents – 20 juin 2018

Sources et crédits photos : Groupe des Chalets- Christophe PICCI. >> Voir Dossier de presse

L’inauguration de l’habitat participatif des 4 vents s’est déroulée le 20 Juin dernier en présence de :

  • Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole,
  • Marthe Marti, Adjointe du quartie Casselardit – Fontaine-Bayonne, Cartoucherie (secteur Rive Gauche),
  • Régis Godec, élu municipal, adjoint au maire de Toulouse, en charge des écoquartiers dans la précédente municipalité,
  • Julien Klotz, Conseiller Départemental
  • Leslie Gonzales, gérante de Seuil Architecture, architecte du bâtiment Abricoop
  • et de nombreux élus, partenaires et habitants.

Récit d’une préparation

C’est un moment important pour nous après 5 années de réunions, d’incertitudes, de rebondissements, de travaux qui n’en finissent pas…

Nous avons une crainte, cette inauguration doit être la nôtre, nous craignons d’être noyés sous le flot des discours officiels. Très vite, nous sommes rassurés (avec nos amis des autres immeubles) après la première rencontre avec Brigitte Delorme du service communication des Chalets. Nous avons carte blanche pour organiser cette fin d’après midi.

Véronique (de l’immeuble3) propose que l’on prenne en photo tous les habitants afin d’orner les baies vitrées du rdc, les chalets acceptent de financer cette dépense. Puis nous proposons d’organiser, pour les officiels, la visite d’Abricoop et des trois autres immeubles. Enfin pour le lunch ,nous proposons de faire travailler une association d’insertion du quartier, la mairie fournissant les boissons.

Le Jour J

Arrive le grand jour : premier point positif, il fait beau, à 18h tout est en place, sono, estrade pour les discours…Monsieur le maire arrive pile à l’heure, je suis chargé de faire visiter notre immeuble, secondé par Leslie notre architecte. Tout se passe bien sauf quand j’oublie que j’ai un micro en main ! Puis je passe le relai à Véronique pour la visite des autres immeubles des 4 vents

Nous avons ainsi pu faire visiter nos espaces communs mais aussi privatifs à cette belle délégation !

Message passé !

Et c’est le temps des discours : nous avons décidé de faire un discours à plusieurs voix : pour l’ensemble de l’îlot, c’est l’aspect « diversité humaine » des habitants qui est mis en avant, pour Abricoop, l’aspect plus « politique » des enjeux des coopératives d’habitants. Nous en profitons pour rappeler aux élus que l’habitat participatif et les coopératives d’habitants ont besoin de leur engagement pour se développer. Ainsi, cet événement a été pour nous l’occasion de rappeler à M. Le Maire l’importance du soutien des collectivités pour voir se développer des projets d’habitats participatifs et de coopératives d’habitants sur la métropole Toulousaine.

L’envergure de ce nouveau programme immobilier lui a valu d’être relayé dans les médias nationaux, notamment en novembre dernier dans un reportage de Zone Interdite, l’émission télévisée diffusée sur M6. Mais aussi tout récemment : le 4 juin dernier dans son JT de 13h, France 2 a présenté le programme et son principe d’accession participative. 

Notre discours inaugural

Au sein de cet îlot, un immeuble est un peu différent des trois autres, issu de plus de 10 ans de coopération. Nous avons sous les yeux la première coopérative d’habitants de Toulouse, et la première de France dans une ville-centre.
Associés de la Jeune Pousse, devenus coopérateurs d’Abricoop, nous avons tenu à prendre nous-mêmes toutes les grandes décisions, du choix du quartier à celui de nos équipes d’architectes en passant par nos accompagnatrices. Les habitants ont ainsi conservé la maîtrise d’ouvrage durant toute la conception.

Nous avons reçu le soutien de Toulouse Métropole à plusieurs reprises, que ce soit pour la proposition d’un foncier en écoquartier, la garantie financière de notre emprunt social ou encore la charte nous autorisant à financer seulement 10 places de stationnement pour 17 logements.
Sans le soutien financier de l’ADEME et de la Région pour aider un bâtiment particulièrement économe, mais aussi de la CARSAT et d’AG2R-la Mondiale pour le maintien à domicile des retraités dans les meilleures conditions, cet immeuble aurait eu bien du mal à voir le jour.
De même sans le partenariat sincère noué au fil du temps avec le Groupe des Chalets et le groupement de Seuil Architecture.
La Fondation de France et de nombreux donateurs ont encore apporté leurs petites pierres à l’édifice.

Mais l’enjeu n’est pas tant d’avoir concrétisé ce projet ambitieux. Cet immeuble n’est qu’une brique ! A quoi servirait-il de n’organiser une mixité pérenne, de revenus comme d’apports, qu’à l’échelle de 17 logements ? Quel sens y aurait-il à sortir des prix spéculatifs du foncier et de l’immobilier un immeuble seulement ?
En 10 ans, plus de 200 ménages sont passés par notre groupe, donnant une idée de l’engouement pour cette utopie concrète.
De nombreux Toulousains montrent leur enthousiasme pour sortir de l’alternative binaire entre location et propriété quand une troisième voie leur est proposée.

En coopérative comme en location ou en propriété, nous rencontrons une demande forte du grand public pour l’habitat participatif, et l’offre fait défaut. 200 visiteurs sont venus aux journées portes ouvertes de l’îlot Aux 4 Vents le
mois dernier. Plusieurs groupes se montent dans l’agglomération, mais rencontrent encore d’importantes difficultés.

Nous encourageons donc Toulouse Métropole :

  • à travers le PLUIH, à réserver sur toute nouvelle ZAC, mais aussi dans le diffus, des parcelles consacrées à des projets d’habitat durablement participatif et mixte socialement. Un engagement concret consisterait à réserver d’autres terrains sur la 2ème et la 3ème tranche de l’écoquartier Cartoucherie.
  • à ré-adhèrer au Réseau National des Collectivités pour l’Habitat Participatif et à y tenir toute sa place, notamment pour aider notre mouvement à obtenir de l’Etat les évolutions réglementaires et fiscales encore nécessaires.
  • à continuer à garantir financièrement les emprunts sociaux souscrits par les coopératives d’habitants.
  • à leur proposer des baux emphytéotiques afin d’en diminuer les coûts au profit de l’écologie et du social, en conservant la maîtrise du foncier.
  • à faciliter la concrétisation des projets portés par les groupes spontanément organisés.

Citoyens engagés pour une ville du bien-vivre ensemble, nous avons à cœur de coopérer avec les institutions pour que  notre réalisation soit le début d’un large mouvement, dans la métropole toulousaine et au-delà !